Les hébergements collectifs touristiques peinent à dépasser leur niveau de fréquentation d’avant-crise

Seule à progresser cet été (+2,8 %), la fréquentation dans les campings (105 millions de nuitées) n’a pas compensé la baisse de 3,4 % dans les hôtels (68 millions) et de 3 % dans les résidences de tourisme et villages vacances (35 millions). Si le recul global de la fréquentation dans les hébergements collectifs reste limité à -02 %, c’est en raison du retour confirmé des non-résidents (+3,9 %, 34 millions de nuitées). Quant aux hôtels, qui avaient pour la première fois dépassé au 2ème trimestre 2023 leur niveau de 2019, ils accusent à nouveau un retard de 1,5 millions de nuitées (-2,1 %).

Seule à progresser cet été (+2,8 %), la fréquentation dans les campings (105 millions de nuitées) n'a pas compensé la baisse de 3,4 % dans les hôtels (68 millions) et de 3 % dans les résidences de tourisme et villages vacances (35 millions). Si le recul global de la fréquentation dans les hébergements collectifs reste limité à -02 %, c'est en raison du retour confirmé des non-résidents (+3,9 %, 34 millions de nuitées). Quant aux hôtels, qui avaient pour la première fois dépassé au 2ème trimestre 2023 leur niveau de 2019, ils accusent à nouveau un retard de 1,5 millions de nuitées (-2,1 %).

Saison estivale au beau fixe pour l'hôtellerie de plein air. Au troisième trimestre 2023, avec 105 millions de nuitées, les campings français dépassent de 2,9 % leur niveau de fréquentation de la même période de 2022, soit 3,0 millions de nuitées supplémentaires En photo, le camping L'Ile du Rhin, un domaine familial aux portes de l'Allemagne.

La fréquentation hôtelière diminue par rapport à 2022 et 2019

Au troisième trimestre 2023, selon le dernier bilan de l’Insee, la fréquentation hôtelière a atteint 68,2 millions de nuitées, soit 2,4 millions de nuitées de moins qu’au troisième trimestre 2022 (70,6 M nuitées). La clientèle résidente explique à elle seule la totalité de cette baisse (‑6,4 % sur un an, soit 2,9 millions de nuitées de moins). Alors que la fréquentation de la clientèle non résidente croît (+1,8 % sur un an, soit près de 500 000 nuitées supplémentaires).

Cette baisse estivale de 2023 est telle que la fréquentation hôtelière retombe à un niveau inférieur au troisième trimestre 2019 (69,702 millions de nuitées). En cumul sur les trois premiers trimestres 2023,  le nombre de nuitées reste également inférieur (170, 799 M vs 171, 671 M) à celui de la même période de 2019. Malgré la bonne performance du deuxième trimestre (60,050 millions de nuitées vs 59,235),

Les hôtels non classés, les plus touchés, perdent les deux types de clientèles

Au troisième trimestre 2023, la fréquentation est inférieure à celle du 3T 2022 dans les hôtels non classés (‑13,9 %), dans les hôtels classés 1 et 2 étoiles (‑2,8 %) et également dans 3 étoiles (‑3 %). Seule l’hôtellerie la plus haut de gamme (4 et 5 étoiles) maintient une fréquentation quasi stable (+0,1 %).

Les hôtels non classés pâtissent d’une désaffection de la clientèle à la fois résidente et non résidente (respectivement -16,8 % et -5,5 % par rapport au troisième trimestre 2022). En revanche, la fréquentation de la clientèle non résidente augmente dans toutes les autres catégories d’hôtels. Avec, fait inhabituel, un pic à + 5 % dans les hôtels économiques,

Baisse des nuitées résidentes sur tous les territoires

La fréquentation hôtelière baisse dans tous les territoires. Ceci en raison, principalement, du repli de la clientèle résidente qui atteint jusqu’à -7 % sur Paris-Ile-de-France. Les DOM sont les moins affectés, avec une baisse de fréquentation de 1,9 %. La fréquentation des non-résidents est en hausse sur le littoral, dans les massifs de ski (pic à +10,1%) et dans l’espace urbain de province.

Le tourisme d’affaires, moins important en période estivale, est en très net repli au troisième trimestre 2023. Les nuitées d’affaires diminuent sur un an de 25,7 %, soit 6,3 millions de nuitées de moins. La baisse est sensible en Île-de-France (‑32,2 %, soit 2,3 millions de nuitées de moins). Ains que dans l’espace urbain de province (‑25,5 %, soit 3,0 millions de nuitées de moins).

  • Lecture : dans les hôtels du littoral le nombre de nuitées résidentes est inférieur de 7,3 % à celui du troisième trimestre 2022
  • Champ : France pour les hôtels, France métropolitaine pour les campings et les AHCT
  • Source : Insee, en partenariat avec les comités régionaux du tourisme (CRT)
L’hôtellerie n’a pas retrouvé son plafond des 70,6 millions de nuitées atteint au 3T 2022

La fréquentation des campings augmente de 2,9 % sur un an

Au troisième trimestre 2023, avec 105,0 millions de nuitées, les campings français dépassent de 2,9 % leur niveau de fréquentation de la même période de 2022, soit 3,0 millions de nuitées supplémentaires. Les campings bénéficient de la hausse de la fréquentation des touristes résidents (+1,9 %, soit 1,4 million de nuitées supplémentaires) et des touristes non résidents (+5,4 %, soit 1,6 million de nuitées supplémentaires).

Un engouement pour les campings à la campagne

Avec près de 60 millions de nuitées, le littoral concentre la majorité des nuitées dans les campings (57 % du total). La fréquentation y reste dynamique, en augmentation de 1,9 % par rapport au même trimestre de 2022. Les campings plus éloignés des côtes profitent encore davantage de l’engouement pour ce type de séjour avec une hausse sensible du nombre de nuitées (+4,3 %).

La fréquentation augmente dans les campings non classés et ceux classés 4 et 5 étoiles (respectivement +10,3 % et +5,8 %). En revanche, elle diminue dans les campings classés 1 et 2 étoiles. Ainsi que dans ceux classés 3 étoiles (respectivement ‑2,1 % et ‑2,5 %).

  • Lecture : au troisième trimestre 2023, dans les campings Hors littoral, le nombre de nuitées non-résidentes est supérieur de 7,5 % à celui du troisième trimestre 2022
  • Champ : France pour les hôtels, France métropolitaine pour les campings et les AHCT
  • Source : Insee, en partenariat avec les comités régionaux du tourisme (CRT)

Hôtels, campings : comparatif des nuitées selon la provenance de la clientèle

Les nuitées hôtelières des non-résidents n’augmentent de 1,8 % par rapport au troisième trimestre 2022. C’est trois fois que pour les nuitées non résidentes en campings (+4+5,4%)

Le retour des Britanniques dans les hôtels se confirme (+30,5 %). Ils redeviennent la première clientèle européenne, devant l’Allemagne.

99 % des nuitées non résidentes des campings sont d’origine européenne, contre 71 % pour les hôtels.

À l’inverse, la fréquentation hôtelière des autres touristes européens diminue. Notamment en provenance d’Allemagne (-5,3 %), de Belgique (‑7,6 %). Et surtout des Pays-Bas (‑14,1 %). La fréquentation hôtelière en provenance des États-Unis est aussi en baisse (‑7,5 %). Enfin, la clientèle en provenance du reste du monde augmente sensiblement (+18,4 %).

A l’inverse dans les campings, tous les segments non-résidents européens sont en belle progression. Avec une prime pour les Pays-Bas, premier client des campings. Plus de 10 millions de nuitées enregistrées. Et une progression de 4.3 % par rapport au troisième trimestre 2022.

  • Lecture : au troisième trimestre 2023, dans les campings, le nombre de nuitées de touristes européens a augmenté de 5,4 % par rapport à celui du troisième trimestre 2022
  • Champ : France pour les hôtels, France métropolitaine pour les campings et les AHCT
  • Source : Insee, en partenariat avec les comités régionaux du tourisme (CRT)

La fréquentation des autres hébergements collectifs de tourisme également à la peine

La fréquentation est en baisse dans tous les territoires. Comme pour les hôtels, la baisse de la fréquentation des résidents en est la principale cause.

Au troisième trimestre 2023, dans les autres hébergements collectifs de tourisme, le nombre de nuitées diminue de 3,0 %, par rapport au même trimestre de 2022. La fréquentation est tirée à la baisse par la désaffection de la clientèle résidente (-4,6 %), que le retour de la clientèle non résidente (+5,1 %) ne suffit pas à contrebalancer.

La diminution du stock de résidences cause possible du recul des nuitées

Dans les résidences de tourisme notamment, la hausse de la fréquentation non résidente est marquée (+6,1 %) mais néanmoins insuffisante pour compenser le recul de la clientèle résidente (‑7,7 %).

Il faut se garder de conclure à une désaffection pour expliquer ce recul. En effet, la comparaison des nuitées n’est pas faite à périmètre constant. En 2022, le parc de résidences de tourisme aurait perdu 81 hébergements et 31 000 lits, selon le recensement de l’Insee et de ses partenaires territoriaux.

Mais force aussi de constater que les campings, eux, ont augmenté de nuitées. Alors qu’ils ont également perdu des centaines de sites l’an dernier (707 exactement) et près de 37 400 emplacements.

  • Lecture : au troisième trimestre 2023, dans les résidences de tourisme, le nombre de nuitées résidentes a baissé de7,7 % par rapport à celui du troisième trimestre 2022
  • Champ : France pour les hôtels, France métropolitaine pour les campings et les AHCT
  • Source : Insee, en partenariat avec les comités régionaux du tourisme (CRT)

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